L’édito d’Eric Aubin

 Consulter la biographie d’Eric Aubin.

 

 

 Janvier 2013

 

En ce début d’année 2013, je vous présente, au nom de la direction fédérale, tous mes vœux de bonheur et de réussite dans votre vie familiale, professionnelle et syndicale.

La Fédération Européenne des Travailleurs du Bâtiment et du Bois a appelé à manifester à BRUXELLES le 23 janvier, jour ou à lieu l’audition des commissions du parlement européen sur la directive détachement.

L’enjeu est de taille mais la situation des salariés détachés, dénoncée par notre fédération, a permis de mettre sur le devant de la scène les conditions de vie et de travail épouvantables que subissent ces travailleurs.

 

 Le droit appliqué est à géométrie variable. Tantôt, ils n’ont pas le niveau de salaire correspondant aux grilles de la profession. Tantôt le temps de travail légal en France ne s’applique pas. Avec une part de la rémunération payée de la main à la main, c’est-à-dire du travail illégal.

La fédération a alerté les fédérations patronales du secteur mais elles n’en ont que faire. Elles agissent en complices, voire en instigateurs.

Le 12 février 2013, une délégation de la fédération rencontre  le directeur de cabinet du ministre du travail et parmi les sujets qu’elle abordera, il y aura bien sur la question des travailleurs détachés. D’autant que Michel SAPIN est intervenu sur l’illégalité dans laquelle se trouvent les entreprises lorsqu’elles n’appliquent pas le droit Français sur notre territoire.

 

Nous lui  formulerons d’ores et déjà, 4 propositions.

– Nous devons pouvoir vérifier que les prix pratiqués, dans les marchés de sous-traitance, permettent d’appliquer le droit Français.

– Nous devons limiter la sous-traitance en cascade à 2 niveaux

– Nous devons renforcer la responsabilité sociale, fiscale et pénale des donneurs d’ordre vis-à-vis de leurs sous-traitants.

– Nous devons pouvoir accéder sur les chantiers.

 

L’intervention des pouvoirs publics sur le débat Européen est indispensable mais nous gagnerons la bataille que si nous sommes mobilisés. Que si nous sommes présents sur le terrain pour assurer la défense des droits des travailleurs détachés.

 

Les autres éditos :

 

[expand title="Novembre 2012"]

 

Et 1, Et 2, Et 3 …

 

La semaine du 12 au 16 novembre 2012 a été marquée par 3 évènements qui feront date dans l’histoire fédérale.
Le 12, 1500 militantes et militants ont participé au meeting organisé par la fédération à la Plaine St Denis (93).
Elles et ils en sont repartis regonflés, motivés, prêt à aller au débat avec le salarié dans leur département, leur entreprise sur des sujets comme l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, la protection sociale, la pénibilité etc..
A l’ouverture de ce meeting, « les Roungs bounets » groupe musical auquel appartient notre camarade Pascal Bourcier, membre de la CEF ont su chauffer la salle puis laisser la place à une équipe théâtrale, merci à eux
La séance culturelle étant passée, elles et ils ont écouté non sans réagir l’intervention de la fédération et la stratégie syndicale dans cette période mouvementée pour le monde du travail.
Soyez toutes et tous remercié pour ce moment de convivialité, de fraternité, mais aussi de responsabilité face à ce qu’il nous faut construire.
Le 13 novembre, soit le lendemain, la cour d’appel de Lyon a confirmé le jugement rendu en première instance par le tribunal des affaires sociales de Bourg en Bresse qui a considéré que le Bitume était un produit dangereux.
La famille Andrade Cerano, percevra 155 000 euros et plus rien ne sera jamais comme avant.
C’est après une bagarre acharnée de plus de 10 ans de la fédération et le combat courageux de la famille Andrade Cerano, que le patronat de la branche routière devra enfin prendre en compte cette réalité, le bitume tue !
Cette victoire a fait l’objet d’une conférence de presse le 21 novembre en présence de la famille et de son avocat à Montreuil.   
Notre détermination à faire que les salariés ne soient pas amenés à perdre leur vie en essayant de la gagner, à payé.
Soyons lucide sur la portée de cet arrêt de la cour d’appel.
Enfin, le 15 novembre, la presse a relayé la situation vécue par de nombreux travailleurs détachés.
Michel Sapin, Ministre du travail, a du s’exprimer sur le fait de ne pas appliquer le droit français sur des chantiers se situant dans l’hexagone était illégal.

La fédération qui a demandé un rendez-vous au ministre, ira lui faire part de ses propositions en la matière car le patronat a une grande responsabilité sur cette situation mais les pouvoirs publics ne sont pas exengues.
La situation vécue par nombre de salariés de nos secteurs est aussi à mettre en rapport à l’utilisation de main d’œuvre étrangère dans des conditions dignes d’un autre âge.
Les mêmes droits pour tous, c’est ce qui garantira une politique sociale digne du XXIème siècle.
Je le disais, cette semaine a été riche en émotions et en évènements.
Elle doit en appelé d’autres. Aussi, je suis convaincu que cette page qui s’est ouverte sera la première d’une longue histoire et que celles qui suivront s’auront s’inspirer de ce combat de longue haleine.
Écrivons les ensembles et reconnaissons que la bagarre est dure mais les victoires sont tellement belles !

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[expand title="Septembre 2012"]


L’année 2012 sera marquée par des suppressions massives d’emploi dans le Bâtiment, les travaux publics, le bois, l’ameublement, les carrières et matériaux, les ciments , en autres.

 

Le 9 octobre 2012, les salariés, en Europe et notamment en France, sont appelés à manifester dans plusieurs grandes villes  comme à Paris, Bordeaux, Lyon, etc. pour la défense de l’industrie et de l’emploi.

C’est à l’initiative de la fédération Européenne de l’industrie que cet appel à vu le jour.

 

La CGT en a fait la mobilisation de la rentrée car l’industrie conditionne la situation dans bien des secteurs. C’est le cas pour les services publics qui dépendent, en partie, des implantations industrielles dans les territoires et du niveau de notre industrie dans l’économie du pays. C’est le cas également pour les salariés de la sous-traitance, dont bon nombre relève de notre secteur professionnel, et  qui subissent de plein fouet les restructurations voire les fermetures de site. Pour chaque emploi industriel supprimé, n’y a-t-il pas 3 emplois induits qui sont détruits.

 

Nous sommes ,donc, tous concernés.  C’est pourquoi la fédération nationale des salariés de la construction, du bois et de l’ameublement appelle tous les salariés relevant de son champ professionnel à participer massivement aux mobilisations qui seront organisées.

 

Bonne reprise et bon courage.

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[expand title="APLOMB 67"]

 

 Exigeons une gestion paritaire de nos caisses de congés payés !

 

Le changement de Gouvernement va nous permettre d’exiger qu’enfin l’argent des salariés ne soit pas entre les mains du seul patronat et que nous puissions participer à sa gestion en créant le paritarisme dans les caisses de congés payés du Bâtiment et des Travaux Publics.

Et voilà qu’une décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne relance le débat sur les congés payés dans notre pays. On oublie souvent que nos ancêtres travaillaient toute l’année sans bénéficier de temps de repos. Il aura fallu les grèves de 1936 et le front populaire pour gagner 2 semaines de congés payés bien mérités.

 

La cinquième semaine de congés payés remonte, elle, à la victoire de la gauche, aux présidentielles, en 1981. Et pourtant, le patronat ne renonce pas à remettre en cause cet acquis, n’a-t-on pas entendu pendant la campagne des présidentielles que pour baisser le cout du travail, la cinquième semaine de congés payés pourrait être supprimée. Nous devons rester vigilents et ne rien lâcher qui pourrait les remettre en cause. Dans le BTP, ont été mises en place des caisses de congés payés dès 1937. Cela répondait au fait que les salariés, à l’époque, changeaient régulièrement d’entreprise car le travail ne manquait pas et la concurrence était rude. Cette décision répondait en quelque sorte à la revendication actuelle de la CGT, la Sécurité Sociale professionnelle.

 

En effet, les droits des salariés étaient, de ce fait, transférable d’une entreprise à l’autre. Par contre, la question de la gestion des caisses de congés payés du BTP se pose depuis plusieurs décennies. Bien qu’il s’agisse de l’argent des salariés, les fédérations patronales n’ont jamais accepté la gestion paritaire des caisses. Depuis plus de 20 ans, les organisations syndicales de salariés ont envoyé des courriers à la fois au patronat et aux pouvoirs publics pour les alerter sur cette pratique qui écarte les salariés de la gestion de leurs congés payés. Une mission de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) pointe cette gestion exclusive et fait quelques propositions visant à entrouvrir la porte mais il nous faut la pousser.

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[expand title="APLOMB 66"]

 

Elections Artisanat TPE

 

Du 28 novembre au 12 décembre 2012, les salariés de l’Artisanat seront appelés pour la première fois à voter pour fixer la représentativité des organisations syndicales dans leurs secteurs.

Il est très important que les salariés de l’Artisanat participent au vote et placent la CGT comme première organisation syndicale dans les Très Petites Entreprises.

La CGT est considérée comme l’organisation syndicale la plus combative, la plus proche des salariés et la plus à même de défendre leurs intérêts quelques soient leurs catégories, leurs nationalités.

La CGT Construction Bois et Ameublement s’est fixée comme objectif de recueillir au minimum 50% de voix à l’occasion de ces élections.

De l’implication de chaque salarié dépend la réussite de la CGT dans ces élections !

Pour nous les enjeux de ces élections sont de 3 ordres :

La représentativité syndicale

La syndicalisation

Le revendicatif

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[expand title="APLOMB 65"]

 

Une période où tout est possible !

 

Vous avez entre les mains l’APLOMB. Il ne fait pas le tour de toute l’actualité car celle-ci est dense mais il porte sur quelques dossiers sur lesquels nous entendons peser pour une amélioration de la vie au travail et personnel des salariés de nos secteurs.

Le 11 octobre dernier, 300 000 salariés ont répondu à l’appel de 5 organisations syndicales (CGT, CFDT, UNSA, FSU et SOLIDAIRES) pour dire non au plan d’austérité voulu par le gouvernement qui fait payer aux ménages et aux salariés le coût de la crise pour laquelle ils ne sont en rien responsables. La dette publique n’est que la conséquence de choix politique. Que ce soit le bouclier fiscal, la défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse de la TVA dans la restauration, la réforme de l’impôt sur la fortune etc., ces choix ont tous été financés par l’emprunt du premier au dernier euro.

 

Par contre, la taxation des complémentaires de santé et des mutuelles va de nouveau être répercutée sur la cotisation qui, selon les mutualistes, va augmenter de 5 à 10% et donc peser sur le pouvoir d’achat des français sachant que 95% d’entre eux bénéficient d’une complémentaire.

Soit disant pour freiner la consommation excessive de tabac, d’alcool et de boissons sucrées, il annonce des augmentations et des taxes nouvelles. Pour anticiper une baisse prévisible de la croissance, il réaffirme le gel des dépenses publiques et donc « ajourne » le règlement du dossier de la prise en charge de la dépendance à l’année prochaine.

 

Une des mesures concerne la dotation aux collectivités territoriales. Elle ne sera pas sans conséquence pour notre secteur. Le Premier Ministre a affiché son intention de geler les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales.

 

Cette mesure aura trois effets graves pour les populations et pour l’économie :

> hausse des taxes et impôts locaux ;

> baisse des effectifs dans les services ;

> baisse de l’investissement public : il faut rappeler que les collectivités territoriales réalisent aujourd’hui 70 % des investissements publics. Le gel des dotations conduira à une baisse de ces investissements, avec comme conséquence une dégradation des services publics et des infrastructures. Cette mesure risque aussi de pousser les collectivités à chercher de l’argent sur les marchés financiers. Une part importante du chiffre d’affaires dans nos secteurs, notamment dans les TP, est directement liée à l’investissement des collectivités territoriales. Cette baisse des subventions risque fort de réduire l’activité, donc l’emploi.

 

Cette politique d’austérité et de réformes assumée au nom du réalisme économique, va d’abord, pour la CGT, avoir comme conséquence une dégradation du pouvoir d’achat, de la croissance et de l’emploi.

 

Concernant l’actualité de nos secteurs, les négociations sont engagées dans plusieurs branches. Le point commun est le refus de négocier la réparation de la pénibilité et de se limiter au volet prévention. Nous avons réaffirmé que la CGT ne négocierait pas la prévention sans un volet réparation, c’est une exigence répondant à un besoin de justice sociale. Laurent ORLICH revient dans cet Aplomb sur ce dossier.

De même, Serge PLECHOT  s’exprime sur la négociation « IPD, IGD ». Si à la fonderie du Poitou, l’employeur entend imposer une baisse de 25 % de leur salaire au nom de la compétitivité, nos employeurs entendent baisser le coût du travail par une remise en cause des indemnités de déplacement.

 

Ne les laissons pas faire, continuez de signer la pétition et construisons ensemble la riposte qui s’impose !

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[expand title="APLOMB 64"]

 

Une rentrée pleine d’espoir !

 

Beaucoup d’entre vous rentrent de vacances qui, je l’espère, ont été bonnes. En tout cas, elles ont été méritées, j’en suis sûr.

Cette reprise va se faire à un moment où va s’ouvrir la campagne pour les présidentielles de 2012. C’est aussi un moment pour notre organisation de rappeler ce qu’ont dit les salariés par millions en 2010, notamment concernant  les conditions de travail et de vie, les salaires et la reconnaissance de la pénibilité.

 

La pénibilité n’a toujours pas trouvé de réponse mais des négociations dans les entreprises et les branches sont engagées. C’est une nouvelle étape qu’il ne faut pas minimiser.

Au moment où ces lignes sont écrites, une intersyndicale des Fédérations Construction, Bois et Ameublement est prévu le 18 août. La CGT entend créer toutes les conditions pour que nous soyons enfin entendus. Certes, il nous faut aborder la prévention dans ces négociations mais la réparation ne peut en être absente.

Le droit au départ anticipé pour travaux pénibles doit devenir réalité.

 

Côté emploi, il nous faut gagner l’emploi stable. Le secteur du BTP a supprimé plus de 55 000 emplois depuis la crise et les autres secteurs ne sont pas en reste. Ce sont d’abord les précaires qui ont subi ces licenciements. Dans une période où l’on entend que l’emploi va reprendre, il doit être de qualité, c’est-à-dire stable, bien rémunéré et à temps plein.

De nombreux conflits se sont déroulés ces dernières semaines pour exiger une revalorisation des salaires ou le maintien de l’emploi. Vous avez, dans de nombreux cas, arraché votre dû mais le compte n’y est toujours pas !

 

De plus, le débat s’engage sur le financement de la protection sociale qui s’appuie aujourd’hui sur le travail par les cotisations sociales (salaire socialisé) que certains voudraient passer sur l’impôt. Ce serait une remise en cause des fondements mêmes de notre système de protection sociale. L’objectif visé mais non avoué est d’aller vers la capitalisation pour ce qui concerne la retraite et d’ouvrir en grand la porte aux assurances privées pour notre Sécurité Sociale.

Il est temps de contrecarrer leurs ambitions. C’est la raison pour laquelle la CGT propose une journée d’action et de manifestations le 6 octobre prochain.

Dans nos secteurs, nous vous proposons de débattre d’initiatives auprès des chambres patronales, dans les entreprises en déposant le cahier de revendications et de participer aux actions construites par l’interprofessionnel.

C’est en participant à la construction de notre avenir que nous arriverons à le rendre meilleur.

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