Communiqué de presse de l’Union Syndicale de la Construction, du Bois et de l’Ameublement 63

Salariés détachés, le scandale doit cesser. Une partie du patronat du bâtiment  s’est affranchie depuis plusieurs années des obligations du code du travail et de la convention collective en faisant venir des salariés détachés sur les chantiers. Cela  a pour conséquence une exploitation féroce de salariés contraints par la misère dans leur pays  d’accepter les conditions de ces négriers.

Mais cela a aussi des conséquences directes sur tous les salariés de nos professions en privant d’emploi des jeunes, en tirant vers le bas les salaires (les minima de nos professions sont bloqués depuis deux ans. C’est plus de 50 000 emplois en moins dans la profession en France.

La CGT n’a de cesse  de défendre les salariés détachés pour que les droits soient les mêmes pour tous, faire cesser cette exploitation scandaleuse et sanctionner tous les négriers qui profitent et surtout les entreprises donneuses d’ordre. Elle défend ainsi tous les salariés !

Notre combat acharné abouti à une enquête exemplaire de l’inspection du travail sur le système mis en place  par le patron de Vériferme.

La société VERIFERME est une entreprise du bâtiment de second œuvre d’une quarantaine de salariés,  sise à MENETROL.

Pour la première fois dans le PUY de Dôme et peut être en France, le 11 mars 2014  le Préfet a publié à la demande de l’inspection du travail un arrêté excluant l’entreprise Vériferme des marchés publics pour une durée de six mois avec obligation d’affichage à la porte de l’entreprise pendant cette durée.

Cette mesure est justifiée parce qu’à plusieurs reprises, l’inspection a relevé que Mr Vérissimo était dirigeant d’une entreprise sous traitante portugaise nommée Tempo Indeterminato. Les salariés de cette entreprise embauchés exclusivement pour travailler en France n’étaient pas déclarés comme salariés détachés  à l’inspection. L’inspection a bien relevé qu’il s’agissait de fausse sous-traitance, leur véritable employeur étant Vériferme l’entreprise française de Verissimo.

Il est à noter que Vériferme est adhérent de la Fédération Française du Bâtiment qui l’a ardemment défendu quand il faisait de l’antisyndicalisme. Celle-ci peut pleurer à chaudes larmes dans la presse. Ce sont ces propres adhérents qui font venir les salariés détachés et personne d’autres.

 

Le lundi 5 octobre à 14 h s’ouvre à Clermont en correctionnelle le procès de Vériferme notamment pour fausse sous traitance. La CGT Construction vous invite à venir à la cité judiciaire. D’anciens salariés de tempo Indéterminato seront présents.