COMMUNIQUE DE PRESSE : SAVARE RENNAITRA DE SES CENDRES

Voilà l’annonce qui a été faite vendredi dernier par la direction de PBM Import aux salariés du site de Moult. Survenant un peu plus de trois mois après l’incendie qui a ravagé notre principal outil de production, cette nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par l’ensemble des salariés.

En effet, depuis cet incendie, les salariés ont exprimés fortement, avec leur syndicat CGT, leur volonté de continuer à travailler sur ce site historique du rabotage de bois de l’agglomération caennaise. Notre travail syndical s’est alors orienté sur la rencontre des différents acteurs et décideurs de la situation afin de faire évoluer ce dossier dans une autre direction que celle de la fermeture annoncée de notre site.

 

Les multiples rendez-vous avec le député maire de Moult nous ont assuré rapidement du soutien de nos élus locaux, mais une rencontre a été, je pense, déterminante, c’est celle avec le propriétaire du  terrain sur lequel se trouve notre usine et qui n’est autre que l’ancien actionnaire de Savare Bois du Nord. Lors de notre entrevue, il m’a fait part de la blessure qu’était pour lui l’idée de voir s’arrêter l’activité de Savare, propriété de sa famille pendant 90 ans. Il m’a assuré aussi qu’il était prêt à négocier avec la direction de PBM import un loyer qui leur permettrait de rester à Moult, même si cela ne lui rapporterait pas beaucoup.

 

Comme quoi, dans cette période où la CGT dénonce le coût du capital et les nuisances qu’occasionnent sur nos emplois, les investissements, la recherche et le développement, le niveau actuel de remontés de dividendes, quand un financier pense humain avant de penser rentabilité immédiate, il y a matière à écrire de belles histoires.

Forts de ces éléments, nous avons alors expliqués à notre direction qu’une autre voie était possible, pour le maintien de l’activité et de nos emplois. Elle s’est alors mise à travailler sur les pistes ouvertes par la CGT, a rencontré les différents acteurs que nous avions rencontrés pour finalement aboutir à ce projet de reprise de l’activité. Au regard des délais de fabrication, de livraison, d’installation et de synchronisation de la chaîne de production, nous ne retrouverons un plein rendement qu’autour d’avril 2015, mais cette nouvelle va permettre aux salariés de partir en congés le cœur un peu plus léger.

 

Il nous reste maintenant à souhaiter à nos camarades, les « Jeannettes » de connaître eux aussi une issue favorable à leur lutte, et nous tenions à travers ce communiqué témoigner notre soutien à nos « voisins » de l’entreprise KOYO eux aussi menacés de fermeture.

 

 

Contact presse : Jean-Louis KOZIK 06.70.03.71.71