ENGIE : La CGT craint la guerre des chefs au détriment de la stratégie industrielle

Lors du Conseil d’Administration du 24 février sera votée la succession de Gérard MESTRALLET par lui-même avec la séparation des pouvoirs de PDG entre Président et Directrice Générale.

En clair, l’Etat décide de modifier la gouvernance d’ENGIE uniquement pour permettre à Gérard MESTRALLET de continuer à exercer le pouvoir. Quant à Isabelle KOCHER, présentée comme la future PDG en novembre 2014, elle ne sera que Directrice Générale.
Ceci pourrait déclencher une nouvelle guerre des chefs ! La CGT et les salariés n’en veulent pas !
Les salariés et la CGT exigent de la sérénité, une stratégie, et un interlocuteur. La CGT dénonce les décisions de l’Etat basées uniquement sur des choix de personnes et non sur le fond.
Ce dont les salariés ont besoin c’est d’une stratégie permettant de développer des activités créatrices d’emplois et pouvant aider nos concitoyens à vivre mieux tout en assurant la transition énergétique. Une stratégie qui ne change pas à chaque mouvement de bourse ou des marchés car ce « jeu » est toujours défavorable aux salariés, ne rapporte qu’aux actionnaires et, à terme, rend fragile le Groupe et menace sa survie.
En conséquence, au Conseil d’Administration du 24 février 2016, la CGT s’abstiendra sur toutes les délibérations qui portent sur la gouvernance et le choix des dirigeants. La CGT portera aussi des revendications sur le formalisme du CA : le conseil doit démarrer après le déjeuner et pas pendant pour
des raisons évidentes de qualité du débat, des délibérations doivent être formellement mises aux votes pour chaque décision.
Les résultats économiques d’ENGIE en 2015 seront vraisemblablement très inférieurs à 2014. C’est pourquoi la CGT réclame l’arrêt de la distribution de dividendes aux actionnaires (pour mémoire : dividendes 2014 = 125% du résultat net) afin que cette masse financière soit investie dans le Groupe