Entreprise de travaux publics Lépinoy : une journée de grève

Rue Basse à Saint-Amand-les-Eaux, les salariés de l’entreprise Lépinoy avaient investi le trottoir, hier lundi.

À l’origine de leur mouvement de grève : le non-paiement des salaires de février. « Ils auraient dû être versés le 5 mars, expliquait Claude Debonnaire, délégué syndical CGT, et la direction nous les avait promis pour vendredi… Là, on n’a toujours rien. » Seuls quelques salariés ayant des difficultés financières particulières sur les trente-trois employés avaient touché leurs salaires la semaine dernière, selon la direction.

 

Les raisons de ce retard, Philippe Lépinoy, les détaille : « J’ai déposé moi-même un dossier de cessation de paiement en octobre dernier. On doit donc régler nos matières premières à la commande. En plus, j’ai fait le choix de payer toutes les charges de l’entreprise en début de mois pour obtenir les attestations nécessaires à la prise d’un marché d’un an d’entretien de la voirie pour Saint-Amand. Mais aujourd’hui, on a versé les salaires. » Fax validé par l’administrateur judiciaire en main, le patron de cette société familiale, revient sur l’origine de ses difficultés actuelles : « En 2012, l’exercice était à l’équilibre. Mais en 2013, on a subi un hiver très rigoureux. On a accumulé les dettes et après les vacances d’été, on n’arrivait plus à payer. La mise en redressement nous permet de geler la dette. » La grève s’est arrêtée lundi en fin de journée en attendant les virements sur les comptes bancaires. Côté travail, la direction rassure : il y a des chantiers.