Intervention de serge Pléchot lors de l’action à la FFB, le 20 avril 2014

Messieurs les présidents de la F.F.B.

Nous avons deux Présidents en fonction pour la Fédération patronale du Bâtiment,  M. RIDORET  et M. CHANUT. Deux interlocuteurs, deux possibilités d’écoute pour mieux entendre notre revendication phare.

La reconnaissance et la réparation de la pénibilité.

Notre organisation,  la FNSCBA CGT porte et défend cette revendication depuis plus de 13 ans.

La possibilité pour les salariés soumis à la pénibilité dans nos secteurs d’un départ anticipé en fin d’activité  dés 55 ans à taux plein.

 

La FFB, ainsi que trois organisations de salariés ont acté par une signature commune, dans le préambule d’un accord « Pénibilité »  datant de décembre 2012, qu’effectivement tous les métiers de nos professions, Travaux Publics inclus sont des métiers Pénibles.

L’Etat au travers du législateur, par  une loi dit, qu’il faut réparer l’exposition à la pénibilité. L’instauration du « Compte Pénibilité »  est acquise au travers des textes. Une  cotisation supplémentaire, de l’ordre de 1,8% sur la masse salariale correspondante aux catégories de salariés exposés est prévue également. Des critères et des seuils d’expositions sont pointés.

Une fiche « pénibilité » est prévue. Elle doit être remplie et renseignée par les responsables d’équipes ou les employeurs. Avec quelle objectivité ?  Sur ce point déjà, nous ne sommes pas d’accord. Quel pourra  être  le contrôle de la part du salarié ?

 

A Priori cela ne vous convient pas ! Et bien tant mieux, à nous non plus !

 

Pourtant c’est simple. Tous salariés sur un  chantier ou une unité de production, quel que soit sa qualification,  doit bénéficier du Compte pénibilité dès son entrée dans nos professions.

Nous vous proposons si vous l’acceptez d’ouvrir une négociation de branche.

Considérant même que vos discours et vos prises de positions sont plus que traumatisantes pour cette population de salariés concernée par la Pénibilité.

 

Vous dites, et avez clairement exprimé que si cette loi était mise en application en l’état, vous auriez recours à un autre type de salariat. Et cela pour éviter de vous soumettre  aux difficultés liées à la fiche d’exposition ou  au temps passé à identifier tous les critères.     

Vous emploierez des salariés étrangers, que nous  appelons les salariés » LOW-COST ». Des salariés plus malléables, sans contrainte d’horaires, flexibles et pire encore non soumis à l’ensemble  des cotisations sociales de notre territoire.

C’est purement scandaleux de tenir un tel discours !  C’est scandaleux de mettre en pratique des intentions frauduleuses et d’exploiter. C’est opposer aux emplois locaux, pour éviter d’honorer vos obligations en matière de préservation de l’intégrité physique, des salariés.

 

Déjà le 4 Février nous avons mobilisé prés de 5 000 salariés venus de toute la France sous vos fenêtres.

 

Nous avons fait un geste symbolique… La construction d’un Mur : C’est vous !!! Y insérer une porte :        C’est nous !!

 

Et depuis RIEN, sinon  que vous usez de tous vos appuis, pour enrayer une avancée sociale juste et méritée.

Aujourd’hui notre action n’est plus dans la symbolique, c’est un avertissement !!! Le 4 Février, Nous étions nombreux, colorés, animés et bruyants. Maintenant, c’est de la couleur, de la fumée, et peut-être quelques crispations !!!

Mais la prochaine fois, car il y aura une prochaine fois, il y aura encore  moins de formalisme, et encore plus de conviction mais jamais de renonciation.

 

Les salariés attendent un geste ils sont usés ! Nous ne pouvons assister sans rien dire ou faire aux enterrements ou à la décrépitude de ceux qui ont fait ce qu’est notre pays.

Nous ne lâcherons pas, s’il le faut nous reviendrons.

Nous sommes ouverts au dialogue.  Apparemment, vous NON

 

Pour la FNSCBA 

Serge Plechot.

Secrétaire Général Adjoint