le scandale de l’amiante continue

La question concerne potentiellement la santé de dizaines de milliers de salariés.
L’INRS a été chargé par le Gouvernement d’effectuer de nouvelles études sur les conséquences d’une exposition aux fibres d’amiante. Dans son rapport final du 22 septembre 2011, l’INRS s’est appuyé sur une nouvelle technique de mesure, dite méthode META. Les conclusions de cette étude sont proprement édifiantes…

 

 Il a été ainsi mis en évidence, de manière très précise, des niveaux d’empoussièrement d’une ampleur inattendue pour certains matériaux, mais aussi le fait que la technique qui servait jusqu’alors à déterminer le seuil d’exposition professionnelle à l’amiante par analyse de l’air ambiant sous-estime le niveau d’exposition des travailleurs.

 

Parmi les recommandations faites par l’INRS, on trouve des mesures de prévention, consistant notamment à ne pas procéder au retrait de certains matériaux, rendus trop émissifs du fait des techniques de retrait employées ;

 il est également préconisé de développer des équipements de protection individuelle plus performants, mais aussi d’aménager les zones de travail à l’aide de fenêtres permettant de visualiser le chantier depuis l’extérieur de la zone polluée, afin que l’opérateur puisse surveiller le prélèvement sans être lui-même directement exposé.

 

Ces recommandations extrêmement précises témoignent de la gravité des risques auxquels sont actuellement exposés les salariés travaillant au contact de l’amiante, y compris sur les chantiers de désamiantage – des risques que l’on ignorait avant le mois de septembre 2011.

 

Par une circulaire du 7 novembre 2011, le Gouvernement a sorti une circulaire prévoyant, entre autres

recommandations, qu’une réponse sera apportée dans un délai de trois ans. Compte tenu de la gravité exceptionnelle des risques auxquels sont exposés les salariés, mise en évidence par l’étude de l’INRS, est-il acceptable de laisser des salariés s’exposer à un danger dont le Gouvernement a désormais totalement connaissance ?

 

C’est parce qu’il n’y a pas eu de réponse acceptable des responsables politiques que nous allons en justice. Trois ans pour retirer du risque les salariés !  ou trois ans de profit supplémentaire ?

 

le scandale de l’amiante continue

 

les complicités aussi