ILS NE VEULENT PAS ETRE VENDUS COMME DU BETON

Nous sommes des Point P, pas des Points Pions !!!! Les chauffeurs de POINT P veulent rester chez POINT P et continuer à livrer le béton aux clients de POINT P !

C’est pourquoi ils sont en grève ce mardi 2 décembre 2014 avec rassemblement dès 7h à la centrale à béton d’Onet le Château, lieu-dit Lapanouse, route d’Espalion.

Par le biais d’un « projet d’externalisation du transport et pompage du béton frais », la direction de Point P Méridionale des Bois et Matériaux (groupe SAINT-GOBAIN) tente de se débarrasser des chauffeurs qui livrent le béton sur les chantiers.

Et elle projette de mettre en application son projet au 1er janvier 2015.

 

Une fois de plus, la direction méprise les salariés et leurs représentants syndicaux en annonçant, à 3 semaines de Noël, son projet de transfert à un sous-traitant.

 

Les inquiétudes des salariés sont importantes et fondées tant leur avenir est incertain et précaire.

 

Ils risquent d’être baladés du Nord au Sud, d’Est en Ouest, entre Midi Pyrénées et Languedoc Roussillon, en changeant de convention collective, de statut social, de conditions de travail … et tout cela avec la bénédiction du patron de Point P MBM qui reconnait leur professionnalisme, leur compétence, en répétant néanmoins que son projet doit arriver à terme, pour le « bien de l’entreprise POINT P » dit-il.

 

Pourtant Point P MBM est une entreprise qui fabrique et commercialise du béton frais, des produits en béton, (blocs, buses …) et qui vend des matériaux de construction. Le transport des marchandises contribue à la satisfaction des clients, à l’activité et aux bons résultats de l’entreprise.

 

Et qui connaît le mieux les clients sinon ceux qui les accueillent, les servent et les livrent chaque jour, avec un savoir-faire qui doit être respecté.

Rien n’indique que la société repreneuse aura le même souci de service auprès des clients. Et comment cette société réussirait elle ce que POINT P et SAINT- GOBAIN prétendent ne pas « pouvoir » continuer à faire ?

 

Les départs qui ont déjà eu lieu sur les centrales à béton ont généré une baisse d’activité et peuvent influer sur la stabilisation du résultat de l’entreprise.

 

L’entreprise a fait des profits durant toutes ces dernières années entre autres dans la partie béton. A fin octobre 2014, quasiment toutes les centrales de ce secteur ont eu un Chiffre d’Affaires en progression par rapport à 2013.

 

Enfin, les salariés n’ont pas à faire les frais des erreurs de gestion.
Il est demandé à la direction de revendre la grosse pompe à béton qui avait été achetée par erreur à Rodez.

 

Lors de la réunion du CE du 26 novembre, la CGT a proposé d’autres solutions alternatives telles que :

 

► L’étude des souhaits des chauffeurs et de toutes les solutions de maintien des contrats de travail au sein de Point P MBM dont le reclassement des chauffeurs qui le souhaitent à proximité de leur lieu de travail actuel, un programme de formation prioritaire permettant l’adaptation et le reclassement des salariés concernés,

 

► Des entretiens avec tous les chauffeurs avec les propositions alternatives,

 

► La mise en place d’une commission de suivi composé d’élus du CE représentant chaque syndicat, se réunissant autant que de besoin et au moins une fois par mois,

 

► Le report du délai d’application de ce projet au 1er avril 2015.

 

ASSEZ DE VOIR DES ENTREPRISES SACRIFIER

DES HOMMES, DES FEMMES ET LEUR FAMILLE SUR L’AUTEL DE LA PRODUCTIVITE,

DE LA RENTABILITE ET DU PROFIT !

 

Il est encore temps pour la direction d’entendre et de prendre en compte ce que disent les chauffeurs et leurs représentants syndicaux et en premier, l’arrêt de ce projet d’externalisation et le maintien des chauffeurs au sein de POINT P.

 

Sinon, nous devrons constater qu’ « il n’y POINT d’humanité chez POINT P”

et en tirer les conclusions qui s’imposeront.

 

Les salariés pourront décider de poursuivre leur action jusqu’à ce qu’ils soient entendus.